Pachinko, Min Jin Lee


Un coup de cœur

Min Jin Lee nous invite dans une saga familiale, de 1910 à 1990. Elle nous fait découvrir cette famille, Sunja, la Corée d’avant guerre, pendant et après.

Laissant place à l’amour, la guerre, la haine, le déshonneur, l’amitié, l’humiliation, le racisme, le colonialisme… elle nous livre dans un récit simple et précis, les relations humaines dans un fond de guerre et de colonie entre le Japon et la Corée. Fruit d’une longue recherche de près de 30 ans de la part de l’autrice ce roman de 600 pages se lit doucement, tranquillement, pour laisser entrevoir les relations, les interactions les uns aux autres.

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Au cours des chapitres et des années, de nouveaux personnages apparaissent, d’autres meurent et pas forcément de la guerre : du racisme et de la honte. Comment savoir quel pays est notre terre d’accueil, quand au Japon, on ne sera jamais un bon japonais, et en Corée, un coréen qui s’est enfuit, laissant ses compatriotes dans la misère ? Entre deux terres, les cœurs balancent, se cachent pour ne pas découvrir sa vraie identité.

On découvre forcément le pachinko, ce jeu plus ou moins truqué, ses salles de jeux, ceux qui s’en sortent et les autres : est-on forcément mauvais lorsque l’on est coréen et que l’on réussi au Japon ? Et la place des femmes dans tout ça ? Sunja fait les choix qui lui semblent bons, tout en restant dans les traditions, tout en voulant être elle-même, ne pas dépendre d’un homme, être là pour ses enfants… La nouvelle génération apparait, celle qui part aux Etats-Unis, celle qui rêve de liberté.


Un roman à dévorer, mais doucement faire connaissance avec les personnages attachants de Min Jin Lee.

Vous avez de lire ? Vous l’avez lu ? N’hésitez pas, courez !


Dans un petit village coréen, la jeune Sunja se laisse séduire par les belles paroles et tendres attentions d’un riche étranger. Lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte et que son amont et déjà marié, elle est confrontée à un choix : devenir, comme tant d’autres jeunes femmes dans sa situation, une seconde épouse, une épouse « coréenne » ou couvrir sa famille de déshonneur. Elle choisira une troisième voie : le mariage avec Isak, un pasteur chrétien qu’elle connait à peine et qui lui offre une nouvelle existence au Japon